De Tiverniacus à Thiverny
L’histoire avec un petit h, dans l’Histoire avec un grand H
Thiverny ne s’est pas créé en un jour… et si l’année 918 est notable, et souvent retenu comme point initial, ce n’est que la datation du premier manuscrit actuellement connu qui cite notre commune ; car les choses s’étaient mises en place bien au préalable, depuis de nombreux siècles tant sur la période préhistorique qu’historique.
Ainsi, pour la préhistoire, les premières traces d’occupation humaine identifiées date du néolithique, avec, entre autres, un hypogée renfermant environ trente-cinq squelettes ; Cette sépulture collective est attribuée à la civilisation Seine-Oise-Marne (IIIe millénaire av. J.-C). Par la suite, nous avons des éléments du chalcolithique. Nous n’avons pas retrouvé de trace pour le millénaire suivant, et la destruction anthropique de la pointe du plateau, à la confluence de l’Oise et du Thérain, qui était un éperon rocheux certainement barré, pourrait en être l’explication.
On arrive à la période protohistorique, puis historique, les occupations humaines à Thiverny sont nombreuses : Hallstatt final (céramique peinte), Tène II, Tène III et Gallo-Romain du Ier au IVe siècles.
Ensuite, comme c’est souvent le cas, la période gallo-romaine qui a été riche en construction se poursuit par l'époque mérovingienne et, une quasi absence d'éléments matériel. Ainsi dans les environs immédiats, il n’y a que des sarcophages qui caractérisent cette période, à Montataire et Cramoisy (E. Lambert, 1976).
Après cette époque mérovingienne, on arrive aux Carolingiens et à l’époque tourmentée des invasions des vikings, qui pillent l’ouest de la France ; cela aboutit à la signature du traité de St Clair-sur-Epte en 911. A ce moment-là, la terre de Thiverny était propriété de l’abbaye de La Croix-Saint-Ouen. Et, notre terre communale fait l’objet d’une réaffectation : le 14 mars 918, Charles le Simple décide d’attribuer les terres de Thiverny à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés : on arrive à ce premier manuscrit portant le nom de notre commune. Cet acte royal faisant donation de l’existant aux moines de Saint-Germain-des-Prés, va être un tournant pour la suite de notre commune, puisque ce sera l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés qui va devenir gestionnaire d’une « grande partie » des terres, en cohabitation avec les châtelains successifs pour le reste du moyen-âge et des temps modernes.
C’est la révolution française qui rompt avec ce système établit et, en 1791 ont été vendu au titre de biens nationaux les propriétés du clergé sises à Thiverny : le corps de ferme et la maison seigneuriale, la fabrique et la maison du presbytère avec les terres qui en faisaient parties.
Puis arrivent les époques contemporaines, avec ces guerres (1870, 1814-1918, 1939-1945), ses épidémies (Choléra, variole, sudète) et l’industrialisation qui ont marqués notre commune.
Toutes cette histoire se retrouve dans notre quotidien, par le nom des rues, des lieux-dits et ses monuments.
Donc notre commune est bien plus que millénaire même si nous ne savons pas exactement la date à laquelle le romain, dénommé Tiberinus, se serait installé en ces lieux pour constituer la première implantation dénommée Tiberniacus ou Tiverniacus ; Et en s’installant sur les vestiges Celtes, eux-mêmes installés sur les vestiges préhistoriques, il n’a fait que perpétuer cette occupation vieille d’au moins 4 milles ans.
Dans cette partie du site "Tiverniacus" nous allons vous restituer une partie de l'histoire de la commune et le résultat des recherches dans les archives et vieux papiers
(1) Traité qui donne aux envahisseurs Viking le territoire qui forme aujourd'hui la Normandie
(2) Devenue par la suite La Croix-Saint-Leufroy en mémoire de son fondateur
(3) Diplôme qui a fait l’objet d’une (très) mauvaise retranscription par le moine copiste, sur la localisation du village de Thiverny. Cette erreur a donc été rapportée de nombreuses fois et a rendu le document notable
(4) vers l’époque de l’empereur Auguste ou celle de l’empereur Tiber,