Le canal et les voies ferrées
Voici des moyens de communications qui auraient pu changer la vie de la commune :
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La canalisation du Thérain pour relier Paris à la mer du nord, en utilisant la vallée du Thérain pour rejoindre l'Oise
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la mise en place d'une gare Voyageur sur la ligne Creil-Beauvais
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Le Thérain
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Le Thérain étant situé près des limites de Thiverny on peut se demander quelles influences, la canalisation de cette rivière, aurait eu sur la vie de la commune. Ce cours d’eau d’une longueur de 38 km, pour une pente de 36 mètres, de faible courant et de faible largeur (8 mètres à Beauvais et 15 a Mouy) mais d’un débit abondant et de profondeur suffisante, pouvait après canalisation avoir un intérêt économique pour Beauvais et sa vallée.
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Sa canalisation est donc une longue histoire qui a fait couler beaucoup d'encre au fil des années avec plusieurs tentatives, mais aucune n'a aboutit. La pression des artisans (aujourd'hui nous dirions le lobying) qui utiliser la "force motrice" du Thérain pour moudre le blé ou la pierre ou encore fouler les tissus, voire faire du flottage de bois, a été supérieure à la volonté des commerçants.
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Le projet le plus ancien est évoqué par M J. Mernet, dans son ouvrage « Chroniques du pays de l’Oise » ; il cite que Charlemagne, vers l’an 800, a songé à faire creuser un canal reliant l’Oise à la Manche par la vallée du Thérain. Mais Charlemagne mourut sans avoir vu le début des travaux du canal projeté. Puis au fil des siècles de nombreux projets ont vu le jour soit pour relier Beauvais à Creil, soit pour relier Dieppe à Paris via Creil, entre autres pour les bateaux chasse-marée. Le dernier projet date de 1918, dont le tracé avait été définitivement adopté. A noter en 1920 une intervention du député-maire de Creil Jules UHRY sur le sujet. Ce dernier projet est définitivement rejeté en 1921 par le Conseil Supérieur des Travaux Publics
Toutes ces bonnes intentions furent mises à mal par les intérêts particuliers qui élevèrent de si nombreuses et si pressantes réclamations, que chaque fois ces projets furent remis à des périodes plus favorables. Car un autre frein au projet le manque de financement.
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Il nous reste à imaginer quelle vie active pourrait encore exister le long et sur la rivière si un de ces projets avait vu le jour. Activités industrielles, ports, chemin de halage Creil / Dieppe transformé en piste cyclable, navigation de plaisance….
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La Halte de Montataire et la gare au marchandise
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Pour l'établissement de la halte puis d'une gare voyageur, les demandeurs ont eu gain de cause. Ceci a finalement été complété par une gare aux marchandises.
C'est donc par une décision du 23 avril 1892, que le Ministre des travaux Publics approuve le projet de transformation en station complète de la halte établie sur le territoire de Montataire sur la voie Creil-Beauvais.
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Malheureusement deux des équipements annexes relevent maintenant du passé : la maison du garde-barrieres a été détruite et la gare des marchandises a été desafecter.
Voici les traces de la mémoire​​​​​
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La gare des marchandise La maison du garde-barrière
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L'autre infrastructure ferrées est la gare de triage du Petit-Thérain, en partie sur la commune de Thiverny, qui a été créé par le génie Civil Français pendant la 1er guerre mondiale. Voir la page spécifique pour cette infrastructure
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Enfin, même si ce n'est (plus) pas sur notre terroir, on se rappelle que lors de la création de la ligne de chemin de fer Paris-Lille, par la Compagnie de Chemin de fer du Nord, des propriétaires de Thiverny ont été exproprié de leur terre afin de faire passer la voie par un jugement au tribunal de Senlis le 16 septembre 1856(1). Ainsi M. Fleury qui avait des terres à Laversine ; MM. Burgevin et M. Leclerc à Saint-Leu (respectivement le Marais Pourceau et La prairie de Montataire)
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c'est le 18 janvier 1846 que le premier train roule de Paris à Clermont, sur une voie unique
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(1) Journal de Senlis du 11 octobre 1856 N° 796 - Annonce judiciaire